La mode est à la radicalité tant dans les idées que dans les propos. On assiste à une simplification du message et à la disparition de la complexité. Par cette façon binaire de penser et de s’exprimer on fait croire aux citoyens qu’il n’y a que des solutions simples aux difficultés qu’ils rencontrent. Les réseaux sociaux accentuent cette tendance en créant des communautés de vues qui s’alimentent entre elles.
Ces discours qui tournent très vite à la caricature tant de la pensée que de l’expression semblent gagner nos débats locaux où les interpellations prennent plus souvent la forme de l’invective que celle du dialogue constructif. L’argumentation semble avoir laissé la place à l’affirmation souvent infondée voire injurieuse. Ce qui est préoccupant c’est qu’il n’y a plus de lien avec l’importance du sujet. C’est comme si le combat primait sur les idées. Il ne s’agit plus de convaincre mais de montrer que l’on s’oppose avec arrogance, impertinence voire méchanceté pour flatter les instincts grégaires de certains soutiens.
La gestion locale gagnerait à avoir des débats où le sens des nuances viendrait éclairer les situations et où la démonstration argumentée alimenterait un débat certes contradictoire mais qui ne tournerait pas au pugilat. Les citoyens n’attendent pas de leurs représentants qu’ils s’insultent, car de guerre lasse ils les renvoient dos à dos et se détournent des urnes.
Il ne sert à rien de rabaisser son interlocuteur pour donner plus de force à ses affirmations, cela témoigne souvent plus de la vacuité du raisonnement que l’on comble par une pointe de radicalité dans l’expression. La démonstration percutante, avec force d’exemples et de références aura beaucoup plus d’impact qu’une attaque personnelle qui souvent disqualifiera le propos.
Faisons collectivement preuve de responsabilité et de respect mutuel en ramenant de la nuance dans nos échanges. Cela renforcera la crédibilité de tous et donnera plus de poids et d’intérêt à nos actions respectives.
Xavier Fortinon
Lydie
6 avril 2023 at 14 h 10 minNous avons réellement besoin d’apaisement , d’unité et de savoir que nous pouvons compter les uns sur les autres.
Merci pour ces mots .
Francis DUCOM ducom
7 avril 2023 at 9 h 49 minNotre époque s’est découvert deux nouvelles passions l’intolérance et l’irrespect . On criminalise celui qui ne pense pas comme nous . On le dénonce on l’empêche de parler .
II est urgent de créer un espace ou puisse se tenir la rencontre sereine et exigeante des idées .
Il est urgent de respecter les faits . D’ouvrir des perspectives .
Il est urgent de poser des bonnes questions .
Il est urgent de ne plus pérorer en distribuant des avis tranchés
Il est urgent de ne plus se confronter avec des polémistes surfant sur la mauvaise foi et des idées extrêmes
Il est urgent d’empêcher que le débat public tourne au dialogue de sourds voire à l’affrontement
Il est urgent de réinstaurer la dispute d’idées peur que la démocratie fonctionne correctement
On ne peu pas avancer , travailler , construire un quelconque projet avec quelqu’un , sans qu’il y ait un respect mutuel et une confiance absolue . .
Françis Ducom .
Dupre jacques
8 avril 2023 at 12 h 21 minTexte remarquable
Souhaitons su il soit compris et surtout applique
La collectivite a tout a y gagner
Dupre jacques
8 avril 2023 at 15 h 44 minTres bon texte
Tres bonne reflexion
En souhaitant simplement que ce soit compris et mis en application pour le plus grand bien de la collectivite
Bouigue Arlette
14 avril 2023 at 21 h 05 minBonsoir,
Je fais un essai pour voir si ce commentaire arrive en terre « Mimizan Avenir ».
La radicalité…parlons-en. Celle d’hier et celle de maintenant.
Si , par exemple, le MLF des années Beauvoir/Halimi/Monteil n’avait pas été radical…jamais la loi Veil n’aurait été votée.
Mimizan Avenir est une association qui prépare les prochaines échéances électorales/municipales, n’est-ce pas? Il va falloir débattre sur nombre de sujets, quitte à s’engueuler. Sociétaux, économiques, écologiques. Tellement transversaux! Et après les débats, agir.
Quant au surplomb des élites sur le « petit personnel », il suffit de regarder ,d’écouter certains conseils. Filmés. On ne parle pas, on ne répond pas de la même façon à un élu , qu’à un membre du personnel. Qui a bien bossé, cependant.
Alors? Radicalité, violence, nuances, absence d’arguments? On en parle quand?
Mimizan Avenir
1 mai 2023 at 14 h 51 minLorsque nous conversons avec des proches ou des moins proches, il arrive souvent que les idées s’affrontent et que chacun veuille l’emporter. Comme l’a écrit Schopenhauer, « l’art de la discussion est l’art de la guerre ». Celui qui a le dernier mot serait donc le vainqueur. Il est vrai que lorsque l’on assiste à certains échanges, on a l’impression que l’affrontement se joue entre des personnes plutôt que des idées, il y a parfois des rancœurs, des déceptions, des jeux de rôle qui affleurent.
Cependant, à part flatter notre égo, faire taire l’autre sert à quoi ? Nous ne changerons pas l’opinion de notre interlocuteur. Alors qu’échanger des idées est beaucoup plus productif, à mon sens. Même si la passion peut nous porter, on peut, on doit, rester respectueux envers l’autre. Nous ne changerons pas les opinions des uns et des autres, à moins que les faits et seulement les faits (vérifiables, quantifiables,) jouent les arbitres. Et non pas les rumeurs comme « on m’a dit, il paraît que… »
Il est enrichissant d’aller à la rencontre de l’autre et de ses idées, écouter, argumenter, contrer illustrer… Cela est la force de la relation humaine, et le propre de l’humanité. Si nous étions des robots, aucune émotion ne transparaîtrai. Suivant le contexte ou le sujet, quand vous prenez la parole, il peut se jouer autre chose que le simple échange verbal. On sait que le non-verbal (gestuelle) et le paraverbal (ton de la voix) sont plus importants dans la communication que les mots, suivant des études menées par A. Mehrabian et par l’avancée des neurosciences, qui développent la connaissance et le fonctionnement du cerveau humain. En effet, la communication corporelle est véritable et c’est elle qui appuiera le discours, qui sera ce que l’interlocuteur retiendra de cette communication. Alors, quand on élève la voix ou quand on s’agace, quand le ton devient agressif, méprisant, l’impact sur l’auditeur peut aller à l’encontre du message verbal transmis.
Prendre la parole pendant le conseil municipal n’est pas facile. Les élus qui y siègent sont portés par leur électorat et agissent au mieux, chacun à leur manière, pour l’ensemble de la population mimizannaise. L’instant est officiel, devant une assemblée composée d’élus, de citoyens, de techniciens et devant une caméra (l’image de soi n’est pas toujours facile à accepter). La peur de ne pas choisir les bons mots, de ne pas avoir la bonne attitude peut être un frein pour intervenir. Cependant, cette instance doit rester un lieu d’échanges entre conseillers municipaux, entre majorité et opposition, faisons en sorte d’en améliorer la qualité, restons courtois !
Michèle PERIER
Bouigue Arlette
8 mai 2023 at 20 h 16 minCe texte est fort intéressant, propice à des échanges, fussent-ils polémiques. Puisque M. Périer évoque d’emblée « l’art de la guerre ». Un peu de grec/ Polemos= guerre. Un peu de latin/ Discussio= la secousse, l’ébranlement devenu plus tard « examen contradictoire ».
Si l’occasion en était donnée, je pourrais confirmer qu’aujourd’hui, comme avant(il suffit de consulter l’Histoire) la communication est plus affaire de gestuelle, de ton employé pour soumettre un peuple, une population à une idée que l’écoute des mots, leur compréhension et leur répercussion. C’est ravageur, le mot! Et la pensée qui en découle.
L’image? Quelle importance? Encore une fois, c’est ce qui est dit, vérifié, argumenté, qui est important. Ce que vous faites, les élu(e)s, pas ce que vous semblez être via une TV ou une vidéo. Pour ma part, voir vos émotions ,vos balbutiements, votre indifférence quand certain(e)s prennent la parole… ne me dérange aucunement .J’en ris parfois; cela me fait réfléchir…sur les rapports que vous entretenez les un(e)s les autres sur vos domaines de compétences. Et m’étant moquée, six ans durant, de la Com de Plantier et de ses camarades, je me sens le droit de moquer aussi la vôtre.
Cette analyse de M. Périer aurait mérité-à mon avis- une autre place qu’en commentaire. Mais qui les lit? A part celles et ceux qui en envoient? Juste pour vérifier qu’ils ont été publiés.